La tarentelle du grand Cabu
« Raconter, c’est résister »,
Guimarães Rosa,
écrivain brésilien
(1908-1967)
Ce n’est pas pour faire mon malin, mais quand j’étais adolescent, je ne pouvais souffrir Charles Trenet. Vieux chanteur au dentier impressionnant, au passé vaguement maréchaliste, à la réputation sulfureuse d’amateur d’éphèbes frôlant la majorité civile.
Et puis un samedi soir, j’ai entendu Maxime Le Forestier interpréter « la Folle Complainte ». Chanson ésotérique et troublante s’il en est. Au regretté « Tribunal des flagrants délires », ce fut au tour de Léo Ferré de livrer seul au piano une version étonnante de « Que reste-il de nos amours ? ». Un instant magique. Enfin, je découvris que Trenet était (avec Tino Rossi, mais oui, sans doute pour la guitare…) l’idole de tonton Georges. Avez-vous jamais entendu « Au grand café » chanté par Brassens ?
Séance de rattrapage :
Alors, l’adolescent a changé d’opinion sur le Fou chantant, celui qui notamment osait entamer « Douce France » sous l’Occupation, qui refusa de se produire devant les « casqués », qui, après un détournement de mineur de 20 ans, a demandé de sortir de prison en plein jour et devant les caméras de télévision…
Par Georges Seguin (Okki) — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6319072
Puisque nous sommes mardi gras, vous proposerais-je d’écouter « la Tarentelle de Caruso » interprétée par Cabu ? Allez sur ici :
Une chanson de Charles Trenet (paroles et musique) interprétée par un de ses plus grands fans : le dessinateur Cabu, par ailleurs papa de Mano Solo, assassiné ce 7 janvier 2015 lors d'une confLire la suite sur NosEnchanteurs, votre Quotidien de la Chanson.
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À Venise, ville exquise,
J'arrivai pour le carnaval
À l'auberge de la berge
Je laissai dormir mon cheval
Comme le disait le père du Beauf, quand on écoute une telle chanson le matin, on peut être sûr que la journée ne saurait être mauvaise.
Le 7 janvier 2015, « la Tarentelle » n’était pas sur la playlist de Jean…
Vous vivez une époque post-moderne et je n’aimerais pas être à votre place.